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Intervention de Luc Chatel

Réunion du 26 octobre 2011 à 21h00
Commission élargie : commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire, commission des affaires culturelles et de l'éducation

Luc Chatel, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative :

Je ne les oublie pas, mais les directeurs d'école se font davantage entendre, car ils sont dépourvus de statut spécifique, à la différence des principaux et des proviseurs – même s'ils bénéficient de décharges de service en fonction de la taille de l'établissement.

Monsieur Manscour, l'ordre du jour du conseil des ministres était entièrement consacré ce matin au bilan de l'action gouvernementale menée dans le cadre du Conseil interministériel de l'outre-mer. Cela m'a permis de rappeler ce qui a été fait en matière d'éducation pour remédier aux problèmes que vous avez relevés. Nous avons ainsi consacré des moyens importants à la prévention de l'illettrisme et au développement de la lecture. Dans toutes les écoles d'outre-mer, nous instaurons systématiquement l'accompagnement éducatif, ce qui veut dire que les enfants sont accueillis après seize heures, notamment pour l'aide aux devoirs. Nous recourons également au programme parlé, programme pédagogique destiné à l'apprentissage de la lecture et qui permet d'obtenir de bons résultats. Je l'ai constaté chez vous, en Martinique.

Le problème des stagiaires est complexe et ancien. Rappelons le caractère national du recrutement des enseignants, auquel tous ici sont très attachés et qui garantit à nos compatriotes ultramarins la valeur de leur recrutement. Cette année, sur les 85 professeurs stagiaires, 6 seulement ont été affectés en métropole. Nous nous efforçons d'améliorer la situation au cas par cas en favorisant autant que possible le maintien des stagiaires dans leur département d'origine, conformément au souhait formulé par le Président de la République lors du Conseil interministériel de l'outre-mer.

Madame Dubois, la scolarisation des enfants sourds a fait l'objet de plusieurs expérimentations : enseignement de la langue des signes française à de jeunes entendants volontaires au lycée ; épreuve facultative de LSF au baccalauréat, étendue à toutes les académies ; programmes de LSF conçus pour permettre un parcours bilingue ; introduction d'un programme de LSF en primaire à partir de la rentrée 2008. Aujourd'hui 7 400 élèves sourds sont scolarisés en milieu ordinaire.

En outre, deux mesures du « Plan sourds » concernent particulièrement mon ministère. Depuis la rentrée 2011, nous menons deux expérimentations dans trois académies. D'une part, la mise à disposition en classe ordinaire de codeurs de langage parlé, que se partagent plusieurs élèves et à l'utilisation desquels nous formons les enseignants concernés. D'autre part, le recours aux technologies de l'information et de la communication sous la forme de dispositifs d'échange direct entre les élèves sourds et les professeurs grâce à un ordinateur à synthèse vocale.

Notons enfin que peu d'élèves sourds sont scolarisés en structure collective, ce qui témoigne de leur intégration.

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