Nous tentons de faire des projections et de travailler en bonne intelligence pour résoudre les problèmes au cas par cas. Mais dans certains territoires, les élus s'arc-boutent aux classes uniques, comme l'a rappelé M. Marc. Ainsi, dans mon département, on a pratiqué pendant des années les regroupements éclatés : chacun voulant garder sa classe, le CP était installé dans une école, le CE1 dans celle du village voisin et le CM2 dans un autre village. Au bout de dix ans, on s'est aperçu qu'il fallait rénover les locaux dans cinq écoles au lieu d'une seule, que l'absence de concertation entre enseignants posait un problème pédagogique et que l'accueil périscolaire du matin et la demi-pension étaient très compliqués à organiser. Désormais, les élus de droite comme de gauche travaillent sur des regroupements pédagogiques intercommunaux et, avec toutes les possibilités offertes aujourd'hui, on préfère construire une école neuve proposant l'accueil périscolaire du matin, la demi-pension et le centre de loisirs le week-end, une école où oeuvre une équipe pédagogique de sept ou huit enseignants et RASED. Je le répète, nous faisons du sur mesure, mais l'objectif est de rendre le système éducatif plus efficient.
M. Marc a raison de rappeler le rôle essentiel des conseillers pédagogiques du premier degré pour porter les réformes, les appliquer et pour former et accompagner les enseignants. Ces questions nous mobilisent en permanence.
M. Rochebloine a évoqué un sujet d'actualité. La fin de l'année scolaire 2010-2011 a en effet été marquée par des tensions à propos des assistants administratifs des directeurs d'école. Depuis toujours, ces postes sont occupés par des contrats du type des emplois jeunes ou des contrats aidés ; on peut le regretter, mais c'est ainsi. Or, à la fin de l'année dernière, des contrats arrivaient à leur terme et je n'avais pas obtenu du ministère du budget des arbitrages favorables à leur renouvellement. Le Président de la République a décidé que 20 000 contrats aidés supplémentaires seraient conclus au printemps, et j'ai obtenu de Bercy que 4 000 d'entre eux soient affectés sur ce type de poste. Désormais, nous avons 13 000 à 14 000 assistants administratifs d'école, soit autant qu'à la rentrée 2010. La situation est donc en cours d'amélioration.
Comme pour les AVS, il peut y avoir dans certains endroits une différence entre les attentes de l'école et les crédits effectivement disponibles au niveau de l'inspection d'académie, mais, sur l'ensemble du territoire, nous disposons des moyens nécessaires pour satisfaire les besoins qui se faisaient sentir en début d'année.