Je vous interrogerai également sur les migrants mineurs. Il me semble que la question de la détermination de l'âge en cas d'incertitude mérite d'être abordée avec un peu plus d'humanité. Mais je voudrais surtout appeler votre attention sur la charge indue qui pèse sur certaines collectivités locales. Ce n'est pas parce que l'on est point d'entrée, point de sortie ou point de regroupement que l'on doit supporter toute la charge de ces enfants inégalement répartis sur le territoire national. Le président du conseil général du Pas-de-Calais vous a écrit pour vous dire le poids de cette dépense pour le département. Si la « jungle » de Calais a été fermée, elle a essaimé tout le long de l'autoroute À 26, et parmi ces migrants se trouvent un grand nombre d'enfants. Le département ne dispose pas des structures et du personnel suffisants pour les accueillir tous. J'ai cru comprendre que l'Etat entendait assumer cette mission de répartition, mais qu'en même temps, vous nous disiez qu'il fallait se rendre à la raison – ils sont groupés par pays sources. Qu'en est-il exactement ?
En tout état de cause, la prise en charge d'une politique d'Etat relève de la solidarité nationale, ou d'une forme de mutualisation, ou d'une combinaison des deux. On ne peut laisser les collectivités territoriales exposées à des risques financiers imprévisibles. J'attends une réponse précise et des engagements.