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Intervention de Marcel Rogemont

Réunion du 27 octobre 2011 à 21h30
Commission élargie : commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire, commission des affaires culturelles et de l'éducation, commission des affaires économiques, commission du développement durable et de l'aménagement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

Au risque de surprendre la présidente de la Commission des affaires culturelles, je fais miens, monsieur le ministre, vos propos sur le MUCEM et le fort Saint-Jean à Marseille. Pour m'y être rendu, je sais que vous parlez juste et que vos décisions sont pertinentes.

Par ailleurs, je loue vos efforts pour que le budget de la culture soit « sanctuarisé ». Mais l'a-t-il été vraiment ? Les crédits du programme « création » ont diminué de plus de 8 % en quatre ans, tombant de 798 millions en 2008 à 736 en 2011, et ne progressant que de 0,18 % en 2012.

Les crédits visant à faciliter l'accès à la culture des publics qui en sont les plus éloignés diminuent aussi. Cet objectif semble avoir été délaissé.

Le conseil de la création artistique, ce ministère bis dont l'existence même valait accusation d'incapacité pour le ministère à se renouveler, et pour les acteurs locaux de la culture à remettre en question les formes de leurs actions, a été supprimé. Tant mieux ! Mais a-t-on supprimé aussi toutes les actions engagées ? Je pense à celles conduites par Laurent Bayle avec des jeunes de la Seine-Saint-Denis, et d'autres aussi. Si tel n'a pas été le cas, sur quels crédits seront-elles financées ? Pourriez-vous faire un point précis sur ce qui a été fait, sur les perspectives ouvertes et, d'une manière plus générale, dresser le bilan de cette opération navrante ?

En tout état de cause, il y a aujourd'hui dix millions d'euros de moins pour le spectacle vivant. Une aide de 3,5 millions ne saurait donc être qu'un palliatif. Bref, vous semez à tout vent, mais pour récolter quoi ?

Vous évoquez un centre national de la musique. Comment sera-t-il financé ? Pouvez-vous définitivement infirmer que des crédits aujourd'hui alloués au CNC y seraient affectés ?

Un mot du centre national du livre, même si je sais que ses crédits ne relèvent pas de cette mission. Ce sont aujourd'hui les éditeurs qui financent la chaîne du livre.

On parle d'un éventuel centre national du spectacle vivant. Ne sont-ce que des mots ou le projet a-t-il plus de consistance ?

J'ai constaté que le ministère de la culture lance des appels d'offres en région pour mener des actions décidées à Paris. Mais il semble que celles-ci soient financées par des crédits déconcentrés. Si tel était le cas, cela signerait une recentralisation de ces crédits, mettant sous le boisseau, au profit d'une politique nationale avide de communication, de centaines d'initiatives locales ? Confirmez-vous ce type de pratique et ce mode de financement ?

Enfin, vous avez évoqué un toilettage des labels. Où en est ce travail ?

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