Monsieur le ministre, avant de vous donner la parole pour répondre aux rapporteurs, je me permettrais d'ajouter deux questions.
Tout d'abord, contrairement à ce qui a pu être dit ici ou là, le budget de la culture n'a pas été sacrifié dans le contexte de raréfaction de la ressource publique. Ma première question porte sur la politique d'investissement de 2011 à 2017. Dans son rapport public thématique de mars dernier sur les musées nationaux, la Cour des comptes souligne le coût des projets à financer sur la période 2011-2017 : 1 milliard d'euros, soit une enveloppe deux fois supérieure à celle qui avait été mobilisée pour les chantiers menés au cours de la décennie 2000-2010.
Pensez-vous qu'un tel niveau d'investissement soit soutenable ? Dans le contexte budgétaire que nous connaissons, cette programmation est-elle encore d'actualité ? Ou bien faudra-t-il faire preuve de davantage de modestie dans le domaine des grands projets culturels ?
Ma seconde question concerne les dépassements de devis. Comme la Cour des comptes le souligne, plusieurs chantiers de la culture ont connu d'importants dépassements financiers par rapport aux prévisions – voyez la Philharmonie de Paris, Chaillot, ou les 30 millions de dépassement du MUCEM.
Je lis dans le projet de rapport de Richard Dell'Agnola que, du fait de ces dotations insuffisantes, des financements complémentaires sont recherchés, notamment pour le palais de Tokyo, la Cité des sciences ou la rénovation de Beaubourg. Monsieur le ministre, votre ministère dispose-t-il des moyens de suivre avec précision le déroulement de tous ces chantiers et d'éviter à l'avenir de nouveaux dépassements ?