Monsieur le secrétaire d'État, deux lignes du programme 177, notamment celles qui concernent la prévention de l'exclusion, voient leurs crédits diminuer de 11 %. Les cibles sont clairement identifiables : les points d'accueil et d'écoute jeunes, les allocations et aides pour les personnes âgées et les personnes handicapées, et surtout les aides en direction des gens du voyage. Or des programmes départementaux sont en cours. Cette baisse est notamment inquiétante pour la gestion des aires d'accueil. Les collectivités locales seront-elles livrées à elles-mêmes, alors que les financements relèvent de l'État ?
S'agissant de l'aide alimentaire, M. Pinte a justement observé que la somme inscrite était insuffisante par rapport aux coûts constatés l'an dernier – 28,4 millions d'euros l'an dernier contre 22,6 millions inscrits. S'ajoute à cela l'incertitude qui pèse sur le programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD). Rien n'est prévu pour le cas où les 60 à 65 millions d'euros que nous touchons généralement de l'Europe ne seraient pas au rendez-vous. Comment entendez-vous accompagner les associations qui se retrouveraient alors dans une situation dramatique, notamment en ce qui concerne l'aide alimentaire ?