J'ai entendu de la part de certains collègues des propos tels que : « Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage », « Haro sur l'État », « Haro sur l'administration », et presque « Vive la Grèce » !
Ne faut-il pas se limiter dans la provocation ? Qui peut mieux que l'État assurer la péréquation ainsi que la protection des plus faibles ? Oui à la concentration, comme nous l'a proposé notre collègue Goulard. Mais non à la diminution des fonds. Les besoins des quartiers en faveur de l'emploi, des jeunes et des budgets des associations sont énormes.
Personne ne nie que le contexte soit difficile. Contrairement à l'an dernier, où j'avais protesté contre la baisse des crédits, je donne aujourd'hui un satisfecit pour le maintien de l'enveloppe destinée à la politique de la ville, même si la répartition entre villes a pu évoluer.
Monsieur le ministre, chaque année – c'est une demande des préfectures –, les collectivités doivent présenter à leurs conseils un état de la ventilation des crédits de la dotation de solidarité urbaine. Il s'agit donc, sinon d'un fléchage proprement dit, au moins d'une présentation a posteriori.
Vous avez exposé votre satisfaction d'avoir pu en déléguer les fonds en temps et en heure. Pourriez-vous travailler à ce qu'il en soit de même pour la dotation de développement urbain, qui n'a vu en général ses fonds affectés qu'en août et septembre, au lieu de février ?
Il semble qu'un amendement vise, pour faire des économies sur les collectivités locales, à gagner 200 millions d'euros sur les contributions de l'État en direction des personnes les plus en difficulté, notamment dans le secteur du logement social. Vous engagez-vous à vous opposer à cette proposition ?