J'ai bien entendu les propos rassurants de M. le ministre sur les contrats urbains de cohésion sociale – quelque peu en opposition avec ceux de notre collègue Goulard, qui veut, en en supprimant l'accès, faire preuve de courage politique.
Il reste que, si les crédits sont maintenus pour les banlieues des grandes villes, ceux destinés aux villes moyennes – celles de 10 000 ou 20 000 habitants – ont notablement diminué. Ainsi, ceux destinés à la commune dont je suis le maire ont baissé l'an dernier de 38 %. Autrement dit, le financement de notre programme de cohésion sociale a perdu 50 000 euros. Toute une série de dispositifs de lien social, que nous avons mis en oeuvre depuis des années dans les ZUS en liaison avec les associations et les acteurs sociaux, ont été fragilisés, à un moment où la population connaît des difficultés liées à la précarisation – je pense notamment au taux de chômage considérable des jeunes. Les associations d'insertion, d'accompagnement vers l'emploi, de prévention et de lutte en faveur de la santé sont également touchées.
Monsieur le ministre, le budget prévu pour 2012 peut-il nous rassurer ? Allez-vous rééquilibrer les enveloppes au profit des villes petites et moyennes où se trouvent également des quartiers sensibles de 700 à plus de 1 000 logements, que le budget de 2011 a fragilisées ?