Certes, il est primordial de mettre l'accent sur le logement, qui est l'une des principales préoccupations de nos concitoyens. Mais imposer à une ville comprenant déjà 35 % de logements sociaux d'en construire de nouveaux est une aberration. Je regrette que les budgets concernant plus spécifiquement l'humain soient en diminution, ou pour le moins réduits à une part congrue. On ne peut continuer à vouloir concentrer dans certaines villes toute la misère du monde sans prévoir de les accompagner dans leur politique d'insertion et d'intégration.
La cohésion sociale est un tout et les enjeux sont grands. S'il est vrai que nous devons tous participer à l'effort de réduction des coûts en ces temps de crise, certains territoires, qui sont de véritables poudrières, devraient être sanctuarisés. Mettre l'accent sur le bâtiment et l'environnement est indispensable, mais il ne faut pas négliger l'humain. Le discernement devrait être privilégié, certains secteurs méritant d'être consolidés et d'autres rationalisés.
C'est pourquoi je vous demande, monsieur le ministre, de maintenir les efforts engagés sur les programmes touchant directement les CUCS et d'effectuer une répartition financière plus équitable. Voilà les deux pieds sur lesquels la cohésion sociale doit continuer d'avancer. Si le maire est le chef d'orchestre, il ne faut pas le priver des principaux instruments !