Je souhaite revenir sur la protection judiciaire de la jeunesse. Vous avez affirmé que son budget augmentait de 1,2 % : l'honnêteté devrait vous conduire à rappeler que, de 2008 à 2011, il a baissé continûment de 6 %. De plus, cette augmentation ne compense pas l'inflation, qui s'élève à 2 %. Enfin, vous transformez plusieurs établissements de placement éducatifs actuellement gérés par la PJJ en CEF – vous consacrez à cet objectif 30 millions d'euros. L'augmentation que vous avez évoquée ne se traduit donc pas en moyens supplémentaires pour la PJJ.
S'agissant des personnels, vous ne cessez de confier, à longueur de textes, des missions supplémentaires à la PJJ – c'est une marque de reconnaissance – et vous souhaitez toujours plus d'éducateurs dans les établissements de réinsertion scolaire. Or, dans le même temps, vous supprimez 130 équivalents temps plein travaillé. Ainsi, sur la période 2007-2012, vous aurez supprimé 7 % des 9 000 agents de cette administration, soit quelque 650 postes. Alors que vous affirmez vouloir améliorer la qualité du traitement de la délinquance des mineurs, comment réussirez-vous à réduire les délais de prise en charge et à renforcer la réinsertion des mineurs – tel est l'objectif – tout en supprimant des agents – je n'ai pas dit : « éducateurs » – dont c'est précisément la compétence ? Comment ferez-vous mieux avec, au total, moins de personnels ?