Monsieur le garde des sceaux, vous avez déclaré dans la presse que l'année prochaine serait la première de la mise en oeuvre du projet stratégique national (PSN) 2012-2014, visant notamment à optimiser l'emploi des moyens humains dans la magistrature. Dans ces conditions, pourquoi le nombre de personnels de la PJJ diminuera en 2012 par rapport à 2011, passant de 8 837 personnes à 8 395 ? Il est vrai que cette baisse ne concerne pas les éducateurs spécialisés, et c'est fort heureux. Mais pouvez-vous nous assurer qu'elle n'aura aucune incidence sur les actions éducatives menées par la PJJ, notamment dans les établissements publics d'insertion de la défense – EPIDe – dont nous avons voté la semaine dernière l'extension aux jeunes de seize à dix-huit ans ?
Je me réjouis par ailleurs que des moyens supplémentaires – 30 millions d'euros – soient alloués aux centres éducatifs fermés, ce qui permettra d'en créer vingt supplémentaires. Toutefois, où en est ma proposition de les transformer en plateformes de réinsertion des multirécidivistes, prolongeant de six mois la période de reconstruction sociopsychologique par une seconde période vouée à la formation et à l'apprentissage d'un métier ?
Je vous enverrai mon rapport sur les CEF, monsieur le garde des sceaux, où chacun s'accorde à reconnaître que six mois, c'est trop court pour remettre sur le droit chemin un délinquant désocialisé, désoeuvré et en perte d'identité.