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Intervention de médecin général Gérard Nédellec

Réunion du 2 novembre 2011 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

médecin général Gérard Nédellec :

Le centre médico-chirurgical de Bouffard, qui, je tiens à bien le préciser, n'est pas un hôpital au sens juridique du terme, soigne les militaires djiboutiens et les populations locales en application d'un accord de défense. Dans le cadre de sa renégociation, le centre sera rétrocédé à la République de Djibouti. Cette solution a été discutée et validée au niveau interministériel. En parallèle le ministère de la défense a envisagé d'autres possibilités mais aucune solution satisfaisante n'a pu être dégagée. La France accompagnera Djibouti dans la transition, le SSA ne se désengageant que progressivement de Bouffard.

Pour ce qui est du soutien des forces françaises, nous avons un projet de centre médical sur la base aérienne qui sera agrandi pour devenir un centre médico-chirurgical à même d'accueillir tous les types de pathologies. Cette opération devra bien évidemment aboutir avant la rétrocession de Bouffard. La nouvelle structure maintiendra nos capacités sur la zone et nous permettra d'accueillir les militaires d'autres pays, comme nous l'avons fait il y a quelques années pour les marins de l'USS Cole.

Je partage entièrement votre analyse quant au caractère formateur de Djibouti : tous les internes et assistants que nous y envoyons mesurent l'intérêt de cette expérience, notamment sur le plan de la traumatologie.

Notre participation à des actions civilo-militaires dépend des conditions propres à chaque théâtre et des possibilités des forces déployées. Nous veillons toujours à ce qu'elle soit établie en coordination avec les autorités militaires.

La télémédecine est un objectif d'état-major avec le projet ISSAN, développé en lien avec la direction générale de l'armement dans le cadre plus global de la numérisation du champ de bataille. Le problème majeur de ces techniques reste la capacité des réseaux à transporter des fichiers de taille importante. Les réseaux locaux sont souvent insuffisants et les réseaux militaires rarement disponibles. Nous avons pourtant besoin d'envoyer des scanners à distance : il n'y a par exemple aucun radiologue déployé à Kaboul. Lorsque les médecins ont besoin d'une analyse détaillée, ils doivent transmettre les fichiers en métropole.

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