Dans le cadre de la mission d'information sur les sociétés militaires privées, Christian Ménard et moi nous nous sommes rendus à Djibouti où nous avons pu visiter le centre médico-chirurgical de Bouffard. Ce centre assure le soutien sanitaire des soldats français et de leurs familles mais profite également à tous nos expatriés, aux forces armées djiboutiennes et à la population locale. Son budget est d'environ 20 millions d'euros par an et il compte 60 lits dont certains en chirurgie et en réanimation. Cette installation permet au personnel du SSA d'acquérir des compétences utiles, notamment en médecine tropicale et traumatologique. C'est également un lieu d'aguerrissement très apprécié.
Malgré ces éléments positifs, l'avenir du centre n'est pas assuré. Pourriez-vous nous apporter des précisions sur ce point ? Dans la mesure où nombre d'autres pays interviennent dans la zone, je pense notamment aux États-Unis ou au Japon, ne serait-il pas possible d'envisager d'autres modes de financement voire de répartir l'effort ? Il me semble également que l'accord de défense qui nous lie à Djibouti prévoit l'accès des populations locales aux soins : comment assurer cette obligation dans la durée ?