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Intervention de médecin général Gérard Nédellec

Réunion du 2 novembre 2011 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

médecin général Gérard Nédellec :

La féminisation du service est réelle : jusqu'à cette année, où les garçons sont plus nombreux, les femmes étaient majoritaires, dans les écoles du service de santé des armées. Elles représentent aujourd'hui 53,8 % de l'ensemble du personnel militaire géré par le service de santé et sont très présentes dans les professions paramédicales. Leur activité est certes plus fractionnée et souvent plus courte que celle des hommes mais je tiens à préciser qu'elles accomplissent le même service qu'eux lorsqu'elles sont déployées en opérations extérieures ou à leur poste en métropole. Ce n'est donc pas un problème pour nous.

Les troubles post-traumatiques existent. Les chiffres sont difficiles à obtenir, faute d'enquête globale sur le sujet. Un plan d'action associant la caisse nationale militaire de sécurité sociale, l'état-major et le SSA a été mis en place. Il nous permettra de mieux diagnostiquer et d'accompagner ceux qui en souffrent. Un auto questionnaire est fourni aux militaires et est vérifié par les médecins d'unité qui peuvent y donner suite.

Nous avons un psychiatre à l'hôpital de Kaboul. Il parcourt l'ensemble du théâtre afghan pour être au plus près des combattants. C'est donc une préoccupation à laquelle nous sommes sensibles depuis longtemps.

La mise sous l'autorité des ARS constitue un véritable danger pour le SSA. Notre vocation est le soutien opérationnel et nous risquerions de ne plus être maîtres de nos capacités locales. Il est donc important de garder une gouvernance centralisée, aux mains du ministre de la défense et des anciens combattants et du chef d'état-major des armées, même si cela n'exclut naturellement pas un dialogue avec les autres hôpitaux et l'ARS.

Le traumatisme provoqué par le rapport de la Cour des comptes a été réel. Même s'il contenait des vérités, son interprétation n'était pas bonne : nous ne sommes pas un établissement public de santé mais un service de l'État, ce qui est très différent. Nous avons une mission à accomplir et les charges sociales d'un militaire ne sont pas du tout les mêmes que celles d'un praticien. C'est donc un poids qu'il faut assumer si nous voulons rendre notre service réactif et efficace. Les auditeurs se sont déplacés dans les hôpitaux pour nous rencontrer, même s'ils ne les ont pas visités. La mort des personnels que vous mentionnez est intervenue après leurs travaux.

Ceux qui quittent le service avant l'âge limite de leur grade, le font en majorité vers 45 ans. Ils peuvent alors effectuer une deuxième carrière, de généraliste ou de spécialiste, avec leur propre clientèle ou celle d'une clinique, plus rarement aujourd'hui dans un hôpital public.

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