Au risque de contredire M. Michel Herbillon, je rappelle le problème, sur lequel j'avais interpellé M. Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et de la communication, que constitue le refus d'accorder aux compagnies amateurs de folklore des visas, au prétexte qu'il faudrait être lié par un contrat de travail, ce qui n'est pas leur cas puisqu'il s'agit d'artistes amateurs qui ne gagnent pas d'argent. Cette situation met en péril l'organisation de grands festivals dans notre pays. La France est d'ailleurs le seul pays du comité international d'organisation des festivals de folklore (CIOFF) dans lequel il y a des difficultés à faire entrer et circuler ces artistes. À la suite de l'interpellation du ministre, aucune instruction n'a d'ailleurs été donnée à nos services consulaires et à nos ambassades pour faciliter la circulation de ces compagnies de folklore amateur qui parcourent le monde entier.
Le rapporteur suggère que les Saisons culturelles sont un mode privilégié de rapprochement étatique. Quid d'un événement culturel considérable comme celui qui s'est déroulé pour le millénaire de la ville d'Hanoï, où la présence française est encore réelle même si elle commence à s'étioler fortement ? Il n'y avait, lors de cet événement, qu'une représentation étriquée de la France alors qu'elle aurait dû être à la première place. Ni le groupe d'amitié France-Vietnam auquel j'appartiens, ni la Commission des affaires culturelles et de l'éducation, ni même le Gouvernement n'ont pu participer à cet événement qui aurait pu compter parmi les temps forts de la présence culturelle française à l'étranger.