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Intervention de Pierre Méhaignerie

Réunion du 28 octobre 2011 à 9h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2012 — Après l'article 58, amendement 222

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Méhaignerie, président de la commission des affaires sociales :

Je préférerais, madame la ministre, madame la secrétaire d'État, compte tenu de vos convictions, que vous puissiez agir, comme nous tous, pour faire en sorte que nous conservions le réseau de classes maternelles à partir de deux ans et demi.

Je pense que l'effort de socialisation qui a été fait est très important, et nous avons la capacité de le maintenir tout en respectant l'objectif justifié de réduction du nombre de postes dans l'enseignement.

Conserver les effectifs enseignants en classes maternelles et primaires est un élément de progrès. En revanche, nous avons des marges de manoeuvre dans le premier et le second cycles de l'enseignement secondaire, et c'est là que nous devrions concentrer nos efforts de réduction des effectifs.

Je rappelle que la Cour des comptes avait produit il y a cinq ans un rapport approuvé à la quasi-unanimité par la commission des finances, selon lequel le coût de notre l'enseignement secondaire était de 15 à 20 % supérieur à la moyenne européenne, sans pour autant aboutir à de meilleurs résultats.

Ce coût supplémentaire est d'abord lié au nombre d'heures de formation beaucoup trop important dans notre système ; s'il est adapté à des élèves d'élite, il ne correspond pas aux besoins des élèves normaux. Nous pouvons jouer sur ces trois heures hebdomadaires supplémentaires, ainsi que sur la multiplicité des options proposées.

Si vous pouvez agir, madame la ministre, ne baissez pas le nombre de postes dans les classes maternelles et maintenez la possibilité de scolarisation à partir de deux ans et demi, pour concentrer plutôt la réduction des postes sur les premier et second cycles de l'enseignement secondaire. Cela serait conforme aux préconisations des médecins sur les rythmes scolaires. En zone rurale aujourd'hui, certains enfants commencent en effet leur journée scolaire à sept heures quinze le matin, pour la terminer à dix-huit heures trente : je ne suis pas sûr que cela soit favorable à la qualité de vie. Je suis donc favorable au maintien de la scolarisation à deux ans et demi en maternelle.

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