Je souhaite revenir un instant sur l'article 39 que nous venons d'adopter. Il est à mes yeux très important en ce qu'il opère un virage essentiel pour la profession de pharmacien : les marges, jusqu'ici réalisées sur les seuls médicaments, proviendront désormais, pour une part, d'actes effectués par les pharmaciens.
Ceux-ci ont manifesté une grande inquiétude quant à l'évolution des ventes de médicaments et, plus généralement, quant à l'avenir de leur profession qui compte des acteurs particulièrement responsables – les syndicats, le conseil de l'ordre. Les pharmaciens ont une vision très juste de leur avenir ; il nous revient désormais d'assumer nos responsabilités.
C'est le cas avec ce texte. Ce sera le cas au cours de la discussion conventionnelle avec l'assurance maladie – il faut qu'elle réussisse. Nous n'aurons en effet pas toujours des représentants aussi responsables, j'y insiste, aussi mûrs et qui savent si bien quelle doit être l'évolution de leur profession.
Nous disposons de tous les éléments nécessaires pour engager une évolution en profondeur, garantissant la pérennité de la modernisation des pharmacies et assurant un maillage si important. Je sais que ce qui marche, en France, fait moins de bruit que ce qui ne marche pas, et c'est pourquoi je tenais à le souligner.