L'article 39, qui est très important pour les pharmaciens, porte sur la réforme de l'économie officinale.
Les pharmaciens souhaitent, à juste titre, devenir des acteurs de la santé reconnus. Ce ne sont pas uniquement des commerçants. Ils ont un rôle de conseil, de suivi et ils veillent notamment à l'observance et à la pharmacovigilance.
Le pharmacien correspondant leur permet déjà de suivre des malades porteurs de maladies chroniques et de renouveler les ordonnances dans certaines conditions. Aujourd'hui, ils sont rémunérés selon le principe de la marge lissée. Or cette rémunération n'est plus adaptée.
Certes, le prix du médicament doit demeurer dans la rémunération, mais il est important que la nouvelle convention puisse permettre une rémunération à l'acte selon le nombre d'ordonnances éventuellement ou selon le nombre de lignes de l'ordonnance et intègre également une rémunération à la performance à partir d'indicateurs de qualité, comme pour la nouvelle convention médicale.
Je voulais saluer cette évolution pour les pharmaciens eux-mêmes, mais aussi parce que, compte tenu de la démographie médicale, il est important que toutes les professions de santé puissent jouer pleinement leur rôle auprès des patients, permettant ainsi de redonner, dans la mesure du possible, du temps médical aux médecins.