Elle apporte pourtant un plus par rapport à aujourd'hui. Or si vous parlez d'une obligation pour tout le monde, vous oubliez les contrats responsables. Et si vous obligez les praticiens en question à appliquer les tarifs opposables, qu'en sera-t-il de la part complémentaire ?
Je suis désolé, mais, pour le patient, j'apporte une solution plus globale. D'ailleurs, si je ne me trompe pas, vous aviez, voilà quelques années, apporté votre soutien à ce secteur optionnel – cela se passait à l'occasion d'une CMP à laquelle, il est vrai, je n'étais pas présent puisque je n'ai pas le droit d'y participer.
Quant au secteur 1, la mesure que vous proposez n'apporte pas de solution. Pourquoi d'ailleurs aujourd'hui est-on confronté au problème des dépassements ? C'est parce que pendant des années, droite et gauche ont fermé les yeux sur les non-revalorisations régulières et conséquentes tandis que se développaient les dépassements. Il en va ainsi pour les dentistes : les soins conservateurs ne sont pas assez élevés tandis que le coût des prothèses a explosé. Tout le monde a fermé les yeux avec une hypocrisie sans nom, partagée aussi bien par la gauche que par la droite. Aujourd'hui, nous devons régler le problème – et je ne vous ai pas encore parlé du numerus clausus !
À un moment donné, il faut dire la vérité aux gens et trouver les solutions. Je n'ai pas de baguette magique, mais c'est ce à quoi je m'emploie. À cet égard, la solution que je propose est tout de même partagée : ce n'est pas une idée que j'ai eu un matin en arrivant au ministère de la santé. Cela fait des années que le problème est sur la table. À chaque fois, ce qui a manqué c'est soit le point décisif qui permette à tout le monde de se mettre d'accord, soit le courage politique pour y parvenir. C'est une boîte à claques, disait-on. Non, ce n'est pas une boîte à claques. C'est une solution pour les patients ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)