Je souhaite évoquer la question des grands fonds marins, dont 5 % seulement ont pu être explorés et que nous connaissons moins bien que l'espace. Il s'agit sans conteste de la source de notre richesse de demain : à côté des nodules polymétalliques évoqués par Yanick Paternotte, existent bien d'autres substances, notamment médicinales. Nous avons besoin en la matière de définir notre stratégie à court, moyen et long terme, et d'accorder plus de moyens à la recherche, afin de nous hisser à la hauteur de notre exceptionnel patrimoine marin – 11 millions de km2, qui font de la France le second État maritime au monde. Je partage l'idée développée par Yanick Paternotte de faire de l'IFREMER notre tête de pont dans ce domaine : il faut cependant, j'en conviens, améliorer ses liens avec les entreprises, notamment industrielles, et avec la recherche européenne. Il serait également bon, sans doute, de procéder à une redéfinition de ses missions.
Une stratégie de substitution de matières premières minérales stratégiques a déjà été adoptée dans le domaine de la construction navale, elle consiste à mettre au point, à terme et grâce aux efforts de la recherche, des navires à base de matériaux composites.