Il me semble essentiel que nous puissions nous positionner à partir d'éléments techniques complets sur la stratégie et sur les coûts induits. L'opération en Libye constitue pour cela un important réservoir d'enseignements. Je souhaiterais notamment que nous puissions avoir une comparaison entre le coût du déploiement d'un avion à partir d'un porte-avions et lorsqu'il opère depuis une base avancée. Je rappelle que les Rafale de l'aéronavale ont une capacité d'emport deux fois moindre en raison des contraintes de l'appontage. Pour opérer des choix cohérents et justes, nous devons disposer de toutes les données.
Il faut par ailleurs reprendre notre réflexion sur l'Europe de la défense. Je trouve nos positions excessivement pessimistes. Quel rôle la France peut-elle jouer et avec quel retour ? Nous devons commencer à préparer le successeur du Rafale. Personne ne croit que nous pourrons encore avoir dans 15 ou 20 ans trois avions de chasse en Europe. Pourquoi ne pas profiter de cette occasion pour avancer sur la coopération européenne de défense ?