J'ai été sensible aux propos de François Cornut-Gentille portant sur la nécessité d'un débat serein et techniquement solide autour de la dissuasion.
Dans les récents conflits, notre force nucléaire n'a pas été engagée et c'est heureux. Pourtant, à l'heure où nous devons faire des choix budgétaires, nous ne pouvons pas oublier que la dissuasion consomme près d'un quart des ressources du ministère. Le débat public se focalise beaucoup sur la sortie du nucléaire civil mais laisse totalement de côté le nucléaire militaire.
Des décisions ont déjà été prises avec la réduction d'un tiers de la composante aéroportée, avec l'évolution de notre doctrine pour envisager des frappes ciblées ou avec l'abandon de la composante terrestre.
Je crois qu'il serait utile que la Commission puisse entendre les acteurs du secteur. Ils nous apporteraient un éclairage technique indispensable à tout positionnement politique.