Le maintien des crédits de l'aide publique au développement, voire leur augmentation, va dans le sens de ce que nous demandions, de même que le rééquilibrage du bilatéral et du multilatéral. Pour ce qui est en revanche du Fonds mondial de lutte contre le sida, quelle est la lisibilité de l'action de la France ? Comme je le rappelais tout à l'heure lors de l'audition de M. Juppé, on ne pense dans ce domaine qu'à l'action de M. Clinton, oubliant que la France est le contributeur principal.
Où en est-on par ailleurs pour ce qui est de la budgétisation du Fonds européen de développement (FED) ?
La situation mondiale devrait nous inciter à augmenter les crédits destinés à l'aide alimentaire, à l'aide d'urgence humanitaire et à l'aide d'urgence post-conflit. Ces crédits sont stabilisés et le ministre d'État nous assurés tout à l'heure qu'il existait une fongibilité et qu'il avait obtenu 20 millions d'euros supplémentaires pour la Corne de l'Afrique. La constitution d'un stock alimentaire d'urgence est une très bonne chose, mais la logistique suit-elle ?
Enfin, des modifications sont-elles intervenues dans l'équilibre – ou plutôt : dans le déséquilibre – entre les prêts et les dons ? N'oublions pas que les pays les plus pauvres ont besoin de dons, car ils ne sont pas éligibles aux prêts.