Ce sont des dispositions tout à fait nécessaires que celles de l'article 18. Nos médecins ne doivent pas être obligés d'en passer par les services des firmes pharmaceutiques pour assurer leur formation médicale continue et l'État doit s'investir.
Restera, s'agissant de l'emprise de l'industrie pharmaceutique à laquelle M. Mallot faisait allusion, le problème de la formation initiale. Il est bien évident qu'il manque au texte relatif à la pharmacovigilance, actuellement examiné en première lecture au Sénat après son adoption par l'Assemblée nationale, la prise en compte de la question de l'enseignement supérieur et de la formation initiale des médecins. Récemment, à Bordeaux et à Clermont-Ferrand, des universités ont envoyé à leurs étudiants des lettres imprimées sur leur propre papier à en-tête pour les inviter à s'adresser à tel ou tel laboratoire afin de préparer les épreuves classantes nationales ! Par ailleurs, il est bien évident que les firmes ne cesseront pas d'investir dans la formation initiale des médecins.
On pourrait formuler les mêmes observations à propos de la recherche. Des cadres du laboratoire Servier sont à la tête de commissions, et même à la tête du pôle de biocompétitivité Medicen. Cela prouve qu'il manque une dimension recherche à ce projet de loi sur la pharmacovigilance.
Cela dit, l'article 18 va dans le bon sens.