C'est à titre personnel que je m'exprime et non en tant que rapporteure pour le secteur médico-social. Je soutiens Yves Bur dans cette démarche parce que, tout comme l'alcool, le tabac est un fléau. Quand on entend les chiffres qu'il vient de citer, on se dit que la route est encore longue.
Cela étant, comme je l'ai souligné l'année dernière ici même, alors que nous abordions ce sujet en présence de François Baroin, il convient d'accorder toute l'attention qu'elle mérite à une problématique liée à la hausse des prix du tabac : celle des régions frontalières. Je pense, en effet, que nous atteignons les limites de l'exercice au niveau national. L'Europe doit vraiment s'emparer de ce sujet. Dans le département des Ardennes, en particulier, nous avons constaté, après les hausses successives, l'apparition de trafics en tout genre, y compris de produits illicites venant des pays asiatiques, qui s'organisent au sein des établissements scolaires ou dans la rue, avec les conséquences que l'on sait sur la santé, notamment des jeunes,. Or les chiffres cités ne tiennent pas compte des trafics qui dépassent les frontières européennes. Ces hausses deviennent alors contre-productives.
Parallèlement à ces problèmes de santé publique se posent des problèmes de sécurité. Nous devrons, par conséquent, consacrer des moyens supplémentaires dans nos collectivités à la lutte contre tous ces trafics et également mettre en place une politique européenne ambitieuse.