Monsieur le président, je n'avais pas prévu de prendre la parole sur cet article, mais je crois qu'il faut faire attention à ce que l'on dit. On ne peut pas prétendre qu'il y a moins d'alcool dans un verre de vin que dans un verre de calva ou de cognac, c'est totalement faux.
Je peux comprendre que l'on préfère taxer les alcools forts plutôt que la bière étrangère, après tout, les producteurs de cognac ou de calva peuvent payer.
Mais on n'a pas le droit d'avoir la malhonnêteté intellectuelle de dire qu'un verre de calva contient plus d'alcool qu'un verre de spiritueux, c'est faux. Chaque verre standard contient exactement la même quantité d'alcool. Aujourd'hui, nos jeunes se shootent à la bière, et de moins en moins aux alcools forts, qui sont devenus très chers.
Nous allons taxer les alcools forts et les boissons sans alcool, mais pas les boissons intermédiaires modérément alcoolisées. J'entends bien que cela fait partie de notre culture et de notre société, j'entends bien que le potentiel économique de la filière viticole est très important, mais de grâce n'ayons pas la malhonnêteté intellectuelle de dire que l'on fait de la santé publique en taxant les alcools forts et pas le vin : c'est totalement faux.