J'ai été chirurgien, professeur de chirurgie digestive et chef de service à l'Hôpital Tenon. Je suis ici en tant que secrétaire de la commission Assurance maladie de l'Académie nationale de médecine. J'ai aussi eu la chance d'être, de 1977 à 1979, conseiller technique de Mme Simone Veil.
En guise de propos préliminaire, je voudrais dire que, selon moi, les trois grands problèmes actuels en matière de prévention primaire sont l'alcoolisme, le tabagisme et l'obésité.
De façon générale, dans le domaine de la prévention, il me paraît d'abord essentiel en premier lieu que les messages délivrés soient clairs. Cela nécessite évidemment une certaine simplification de données médicales souvent complexes. En deuxième lieu, plus nos recommandations sont nombreuses, moins elles ont de chances d'être efficaces. Certains rapports comportent une centaine de recommandations : ça me paraît déraisonnable. Troisièmement, des mesures ne doivent être arrêtées que si elles sont applicables et contrôlables. Enfin, toutes les mesures arrêtées doivent être assorties de critères permettant de juger de leur bien-fondé.