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Intervention de Didier Tabuteau

Réunion du 20 octobre 2011 à 9h00
Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Didier Tabuteau, conseiller d'état, responsable de la chaire Santé de Sciences Po et du Centre d'analyse des politiques publiques de santé de l'école des hautes études en santé publique :

Sur l'impact de la mise en place des agences régionales de santé sur les structures départementales de dépistage, je ne suis pas en mesure de porter une appréciation. Mais la coordination régionale est une avancée.

Les conseils généraux, au travers de leurs activités sociales majeures, et les municipalités, du fait de leurs fonctions de proximité immédiate, notamment à l'égard de publics en difficulté, jouent un rôle essentiel. Certaines collectivités régionales développent également des politiques de santé publique et de soutien à certaines actions de prévention. C'est la raison pour laquelle l'ensemble des collectivités territoriales doit être associé à la coordination du système. Leur rôle a montré qu'elles devaient être parties prenantes des politiques de santé publiques. L'efficacité de l'engagement des villes dans les programmes de lutte contre l'obésité à travers l'amélioration des menus des cantines scolaires est à cet égard exemplaire.

La prévention en matière de dépendance est déjà bien engagée, s'agissant notamment de l'aménagement du domicile, avec la prévention des risques de chute ou de l'isolement.

D'ailleurs, la clarification des compétences opérée depuis 2004 a été positive à cet égard.

Je n'ai pas pris connaissance des analyses du rapport de la Cour des comptes en matière de dépistage. J'estime néanmoins que nous pâtissons en France, par un manque de culture de santé publique, d'une insuffisance des dépistages organisés. Nous devons poursuivre l'effort selon une approche rationnelle : les programmes doivent être ajustés et évalués en permanence.

Quant aux dépistages individuels, ils relèvent de la conscience et de la compétence des médecins et des professionnels de santé. Ils ne posent pas, selon moi, de problème spécifique au regard des pratiques de soin.

Cela dit, il faut essayer de faire coïncider au mieux les pratiques de dépistage avec l'état de la science. Toutes les recommandations et bonnes pratiques élaborées par la communauté médicale dans ce domaine sont les bienvenues.

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