Il n'encourt pas non plus le reproche de devoir augmenter inconsidérément l'ONDAM – car c'est l'épaisseur du trait.
Cela étant, madame la ministre, si l'on prend en considération votre argument concernant les dépenses, il y a encore beaucoup de grain à moudre, notamment en ce qui concerne le médicament – M. Bur le sait fort bien. Au fond, 667 millions d'euros d'économies sur le médicament lui-même, c'est peu de chose. Sur les seuls génériques, la différence de prix en moyenne entre les génériques en France, en Allemagne et en Angleterre est telle que nous ferions une économie de 1 milliard d'euros si nous nous mettions au niveau de l'Allemagne et de 2 milliards si nous nous alignions sur l'Angleterre.
Je rejoins la préoccupation du Nouveau Centre. Nous terminons l'année 2011 qui est celle des patients. Or on a vu dans la presse quelques témoignages, notamment d'hommes et de femmes actifs, frappés par la maladie, et notamment par le cancer, qui se retrouvent en arrêt maladie et subissent une perte importante de revenu. Ces personnes seront encore plus pénalisées par la mesure que vous proposez aujourd'hui, madame la ministre. Si 2011 était l'année des patients, 2012 sera celle de leur désespérance au cas où cette funeste mesure serait adoptée par notre assemblée. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)