La vraie question est la suivante : pourquoi ces systèmes – tant celui de l'État que ceux des collectivités locales – fonctionnent-ils mal ? Parce que, quand on est étudiant, on n'est pas spécialiste de ces choses-là. C'est là une des raisons du faible taux de consommation.
Quant au système d'aide de l'État, il ne concerne que les boursiers, c'est-à-dire moins de 15 % des étudiants. Il y a toujours un problème d'information et de diffusion auprès d'eux. Il suffit de discuter avec les responsables des mutuelles étudiantes pour le constater. Faisant un travail de prévention, tenant quelques centres sociaux, ils voient bien que beaucoup d'étudiants ne se soignent pas.
Comme j'ai fait un travail sur ce sujet, je me permets également de vous rappeler qu'il y a un problème en matière de médecine scolaire. Celle-ci ne fonctionne pas très bien et la situation s'aggrave à mesure que l'on progresse dans son cursus scolaire et universitaire. Mes chers collègues, ceux d'entre vous qui ont fait des études supérieures ont-ils été examinés une seule fois par des médecins ? En six ans d'études supérieures, je n'ai jamais fait l'objet d'un examen quelconque !