Pendant des années, tous gouvernements confondus, nous avons su développer la grande vitesse. Mais peut-être avons-nous aussi, les uns comme les autres, un peu oublié le réseau classique.
Depuis des années, on rénovait traditionnellement cinq cents kilomètres de lignes classiques chaque année. Nous avons décidé, avec Nathalie Kosciusko-Morizet, de passer à plus de mille kilomètres par an afin que, au-delà de la grande vitesse, les dessertes d'aménagement du territoire restent opérationnelles.
Cela va-t-il poser des problèmes ? Oui, il faut dire la vérité. Dix-sept mille trains circulent chaque jour, qui marquent, en moyenne, six arrêts et demi. Pour nous mettre en capacité de rénover deux fois plus de voies classiques et garantir à nos concitoyens, dans les années à venir, des lignes classiques toujours au niveau, mais également pour permettre au réseau d'absorber les nouvelles lignes de TGV – je pense à la ligne Rhin-Rhône que nous avons inaugurée avec le Président de la République –, 85 % des horaires vont effectivement changer le 11 décembre. Je le dis à tous les Français, en vous remerciant de votre question : oui, il y aura des changements. Je reconnais qu'un certain nombre de concitoyens auront des horaires qui leur conviendront moins. Permettez-moi aussi de penser qu'un certain nombre d'autres auront des horaires qui leur conviendront mieux.
Ce 11 décembre, c'est simplement une révolution pour faire en sorte que la France préserve le haut niveau de ses voies ferrées, qui a toujours constitué son atout et qui doit le rester dans les années à venir.