Madame la présidente, madame la ministre, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, le contexte exceptionnel dans lequel nous abordons l'examen de ce projet de loi de financement de la sécurité sociale renforce plus que jamais l'exigence de vérité envers nos concitoyens.
À l'heure où la crédibilité de notre pays est remise en cause, où le poids de la dette fait peser une menace sans précédent sur les épaules des jeunes générations, le retour à l'équilibre des comptes de la sécurité sociale doit être notre règle d'or.
Pourtant, le compte n'y est pas. En dépit des 6 milliards d'euros de recettes supplémentaires qui découlent du plan de rigueur, les comptes de la sécurité sociale donnent toujours le vertige puisque nous nous dirigeons vers un déficit proche de 14 milliards d'euros en 2012.
Alors faut-il raboter et raboter encore, comme le suggèrent certains ? Pourquoi pas, mais à condition que ce ne soit pas toujours les mêmes qui paient la facture : les classes moyennes, ces milliers de ménages trop pauvres pour être riches et trop riches pour être pauvres. Ce sont eux, principalement, qui souffrent du système actuel. Pour ne donner qu'un exemple, la nouvelle hausse de la fiscalité sur les mutuelles de santé, à laquelle je me suis personnellement opposée, va porter directement atteinte à l'accès aux soins de milliers de familles.
Les familles, ne l'oublions pas, représentent l'avenir de notre société et sa pérennité économique et sociale. Il est plus que jamais nécessaire de les soutenir.
À ce titre, taxer le congé parental est une erreur.