…avec notamment un ONDAM médico-social en augmentation de 4,2 %, permettant le lancement d'un plan d'aide à l'investissement des établissements concernés. Quelque 140 millions d'euros supplémentaires seront affectés au recrutement du personnel. Au total, ce sont 400 millions d'euros de plus qui seront mobilisés pour les personnes dépendantes.
Madame la ministre, j'aimerais saisir l'occasion que m'offre ce débat pour vous parler du handicap psychique. En effet, la prise en compte des troubles psychiques dans notre société a dans ce domaine besoin de la même inflexion et il est important de favoriser la fongibilité entre le sanitaire et le médico-social.
Les troubles psychiques sont une importante source d'exclusion : on estime que 30 % des personnes à la rue sont affectées d'une pathologie psychiatrique lourde. Faute d'un accompagnement social adapté leur permettant de vivre avec leur maladie chronique, ces personnes rechutent et retournent à l'hôpital. C'est leur lot quotidien. Et cela sans considération des dommages souvent irréversibles causés par ces parcours erratiques et de la souffrance qu'ils subissent, eux et leurs proches. Sans souci non plus du coût de ces rechutes pour notre système social.
Pour la branche maladie, la Gouvernement a élaboré un plan d'économies d'un montant de 2,2 milliards d'euros pour 2012, tout en préservant les principes fondamentaux de notre système de santé, avec un taux de remboursement d'autant plus élevé que les pathologies sont graves, lourdes et coûteuses.
Le souci de renforcer l'efficience de notre système de soins est également très présent au sein de ce PLFSS, avec l'amélioration de la performance à l'hôpital, la baisse des tarifs de certains actes de biologie et radiologie, et la maîtrise médicalisée à laquelle veillent l'assurance maladie et les agences régionales de santé.
De son côté, notre collègue Guy Malherbe nous proposera des améliorations pour l'organisation de l'exercice de la pharmacie en France. J'espère que nous adopterons ensemble ses amendements.
Afin de pouvoir maintenir et améliorer la protection des plus fragiles d'entre nous, la commission s'est clairement exprimée en faveur d'une politique accrue de lutte contre la fraude. Contrairement à ceux qui nient son importance, nous considérons qu'il est indispensable de lutter contre ce mal qui gangrène une partie de notre société et qui risque, par son ampleur, de remettre en cause notre contrat social lui-même.