Je vais en venir à l'Angleterre : vous allez voir les chiffres sur les cancers chez les hommes.
Prenons les prestations sociales dans leur ensemble : quand on compare le montant des prestations sociales par habitant, on se rend compte que notre pays est tout juste dans la moyenne des pays de l'Union européenne. La part croissante des précaires de plus de soixante-cinq ans, qui vont donc cumuler les problèmes de santé dus au vieillissement et l'insolvabilité, est une réalité que vous n'assumez jamais dans vos prises de position, monsieur le président de la commission, pas plus que la diminution de l'accès à une complémentaire de santé pour les plus de quatre-vingts ans.
Enfin, les inégalités sociales, génératrices d'inégalités en termes de santé, sont bien là. L'exemple précis du cancer est édifiant et révélateur : dans notre pays, les hommes travailleurs manuels âgés de 45 à 59 ans ont un taux de mortalité de 75 % supérieur à celui des travailleurs non manuels, hors cancer du poumon. Notre situation est, à cet égard, moins bonne que celle qui prévaut dans un système aussi vilipendé que le système britannique ; elle est loin d'être exemplaire, comme le montrent les chiffres officiels que je tiens à votre disposition.
Madame la ministre, madame la secrétaire d'État, monsieur le président de la commission, mesdames et messieurs les rapporteurs, je le répète : notre système n'est plus le meilleur du monde.