Le temps des comptes et des bilans est venu, puisque nous allons entamer l'examen du dernier PLFSS de cette mandature.
Mais le temps des comptes est venu pour ce seul Gouvernement, madame la ministre. Vous avez tenté, dans votre présentation initiale, de faire comme s'il s'agissait, dans le cadre de ces débats, d'examiner le projet du parti socialiste, pour autant que vous le connaissiez. Mais ce dont nous discutons aujourd'hui, ce sont des propositions du Gouvernement et de lui seul. Ce dont nous discutons exclusivement, madame la ministre, ce sont des promesses et des engagements que vous avez pris et que vous n'avez pas tenus.
Année après année, vous avez promis la responsabilité et nous avons eu les déficits. Année après année, vous avez invoqué la justice et nous avons eu les déremboursements et la réduction de la prise en charge. Année après année, vous avez claironné les réformes et nous constatons l'immobilisme.
À votre décharge, je dois le dire, cela ne date pas de l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy. Depuis la loi de 2004, le temps des promesses non tenues est clairement ouvert. M. Bertrand, dont nous ne pouvons que regretter l'absence à l'occasion de ce débat – nous espérons qu'il sera présent lors de la discussion des dispositions relatives à la santé –, est venu s'exprimer devant nous et ne juge pas utile d'entendre ce que nous avons à lui dire sur la question de la santé.
Pourtant, il fait partie du Gouvernement depuis 2004 et c'est lui qui a promis, dès 2004, 3,5 milliards d'euros d'économies pour 2005 grâce à la maîtrise médicalisée ; c'est lui qui a pris l'engagement de généraliser le dossier médical personnalisé, que Mme Bachelot a essayé de nous présenter comme une cause sauvée alors qu'elle est désormais enterrée.