Nous voulons saluer ici une fois encore la détermination et l'esprit de responsabilité dont notre pays, grâce au Président de la République, a fait preuve en évitant, dans le respect du mandat de l'ONU, le massacre de populations entières.
La disparition de Mouammar Kadhafi marque aussi le début du processus de restructuration et de transition politique. À cet égard, monsieur le ministre d'État, l'affirmation du président du Conseil national de transition selon laquelle la charia deviendrait « référence constitutionnelle » a suscité un certain nombre d'inquiétudes.
Ce n'est pas l'islam qui peut constituer une menace pour les droits des femmes, mais les interprétations ultraconservatrices de la loi religieuse. La France est, par tradition, engagée partout dans le monde pour la défense des droits de l'homme et de l'égalité entre les hommes et les femmes, particulièrement dans les périodes qui suivent des crises ou des conflits.
Nous avons été en première ligne de ce combat en Libye. Nul ne comprendrait que les femmes, qui en ont été aussi les premières forces, en soient aujourd'hui les premières victimes.