Je mets les membres de cette assemblée au défi de me citer un seul exemple d'une proposition originale pour faire face à cette crise qui ne soit pas venue du Gouvernement français, du Président de la République et de notre pays. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)
Maintenant, il est vrai qu'il est compliqué de se mettre d'accord à vingt-sept, à dix-sept. Il faut obtenir des compromis avec nos voisins allemands ; rien d'anormal à cela. Obtenir un compromis avec nos voisins allemands, c'est une condition essentielle du succès. Mais je ne comprends pas cet acharnement d'un certain nombre de commentateurs et de responsables politiques à vouloir en permanence abaisser notre pays (Exclamations sur les bancs du groupe SRC. – Applaudissements sur les bancs du groupe UMP) en négligeant les initiatives qu'il prend et le rôle qui est le sien dans la lutte contre cette crise.
C'est la France qui, depuis plusieurs années, réclame la mise en place d'un gouvernement économique. L'Allemagne y était opposée, elle a finalement décidé de se ranger à cette solution.
C'est la France qui a proposé que l'on donne un effet de levier au Fonds européen de solidarité financière. C'est encore la France qui a pris l'initiative de hâter plusieurs rendez-vous européens pour faire en sorte que nous soyons capables de résoudre cette crise.
Enfin, un dernier sujet sera au coeur des discussions de mercredi, le niveau de restructuration de la dette grecque. Plus personne, et c'est un progrès qu'il faut mettre à notre actif, n'envisage plus désormais de laisser tomber la Grèce. Nous sommes donc tous d'accord pour dire qu'il faut une restructuration qui ne se traduise pas par ce que l'on appelle pudiquement un événement de crédit. C'est la raison pour laquelle se déroule depuis dimanche soir une négociation…