Comme vous l'avez bien dit tout à l'heure, le sujet est complexe, ce qui implique un discours nuancé ; il faut en effet se méfier du réductionnisme.
Pour ma part, j'ai signé la lettre adressée au ministre de l'Education nationale en toute connaissance de cause, et non pour des raisons de politique politicienne. Je l'ai fait parce que je voyais dans certaines formules, dans certains passages, un déni de réalité. À l'inverse, j'ai refusé de m'associer à un second courrier publié sous forme de tribune par la presse, parce qu'il reflétait une certaine forme de rejet de l'homosexualité, ce qui ne me semblait pas acceptable.
Que la femme et l'homme ne puissent pas s'expliquer uniquement par des critères biologiques et physiques, j'en suis tout à fait d'accord, et le concept de genre a beaucoup à nous apporter. Mais il ne faut pas aller jusqu'à dénier ces mêmes différences entre les femmes et les hommes.
Il faudrait être en dehors des réalités pour considérer les êtres humains comme des animaux uniquement fondés sur des critères physiques. Reste que certaines formules, relevées dans différents ouvrages étaient, elles aussi, en dehors de la réalité.