Nous ne pouvons pas nous réjouir de cette hausse de quatre points dans la mesure où nous l'attendons depuis longtemps. Il s'agit moins d'un effort que de la réalisation d'une obligation que nous avions envers le monde combattant. Et je tiens à souligner qu'il faudra attendre le 1er janvier 2013 pour que la mesure soit pleinement effective.
J'aimerais revenir sur le volet social de ce budget. Nous ne pouvons pas nous en tenir au seuil de pauvreté comme critère d'attribution de l'aide différentielle. La France ne peut-elle pas faire plus ? Cette mesure doit en outre être étendue à tous les anciens combattants. Avec la hausse du coût de la vie et la baisse de leur pouvoir d'achat, ils sont en effet de plus en plus nombreux à être dans la gêne et à approcher du seuil de pauvreté.
Par ailleurs, je considère le décret sur la campagne double comme une provocation à l'encontre du monde combattant.
J'aimerais également qu'un effort soit fait pour tous les soldats engagés en Algérie qui n'ont pas cumulé quatre mois avant le 2 juillet 1962. Ils se sont pourtant battus comme les autres et ont droit à la même reconnaissance.
S'agissant du devoir de mémoire, je suis résolument opposé à tout « memorial day ». À vouloir tout regrouper, on risque de banaliser et de confondre des événements très différents. Je crains que peu à peu, le 11 novembre ne l'emporte sur les autres dates. Je suis très réservé sur cette proposition.
Sur la culture militaire des élus, je crois qu'une rupture s'est opérée avec la professionnalisation. Nous sommes passés de l'armée de la République à une armée de métier…