Vous avez fait une présentation claire et objective du dossier, soulignant les contradictions entre le Commission et le Parlement européen, d'une part, et le Conseil, d'autre part. L'austérité est-elle la solution ? Beaucoup ne partagent pas ce point de vue. Gouverner, c'est choisir, disait Pierre Mendès-France. Or, on nous propose un budget d'attente. Le refus de faire des choix conduit à une impasse. L'illustration de ce débat entre austérité et croissance est le programme mis en oeuvre en Grèce : demander à un pays de rembourser sa dette à des taux prohibitifs n'est pas une solution. Il faudra changer les règles, par exemple par l'harmonisation fiscale, sinon nous ne sortirons pas de l'impasse.
Je souhaite également poser la question de l'avenir du programme d'aide aux plus démunis. La réponse du Rapporteur a été évasive. Il y a là aussi des points de vue différents entre la Commission, qui souhaite qu'on trouve une solution par dérogation pour les années 2012 et 2013, et le Conseil, qui ne parvient pas à s'entendre. Le problème est posé pour 2012 et 2013, mais il faudrait aussi s'engager sur le programme 2014-2020.