Monsieur le député, cher Jacques Alain Bénisti, vous soulignez que le Grand Paris est un projet historique, et c'est bien vrai. Plus qu'un projet francilien, c'est un projet d'intérêt national à portée internationale.
Le Président de la République l'a souligné justement : il faut commencer par les transports. Plus de 32 milliards d'euros d'investissements en quinze ans, c'est tout à fait considérable !
Les études et les premiers travaux avancent bon train, si vous me permettez l'expression (Sourires), tout au long du tracé, et particulièrement dans votre département du Val-de-Marne où les études d'Orbival nous permettent de gagner un temps précieux.
Vous le savez, monsieur le député, j'ai personnellement oeuvré pour que ce projet du Grand Paris permette un rééquilibrage au profit de l'Est francilien, tout particulièrement du Val-de-Marne et de la Seine-Saint-Denis. Devant la représentation nationale, je tiens à souligner la part que vous avez prise vous-même à ce rééquilibrage.
Dorénavant, débute la phase du développement des grands territoires stratégiques avec trois enjeux : le développement économique durable ; le logement ; l'insertion urbaine et métropolitaine des projets. Sur ces dix territoires, dix-sept contrats sont en préparation.
L'État avec la préfecture de région Île-de-France et les établissements publics d'aménagement à hauteur de 8,5 millions d'euros, avec la Société du Grand Paris à hauteur de 2 millions d'euros et la Caisse des dépôts et consignations à hauteur de 5 millions d'euros – je réponds très concrètement, chiffres à l'appui, à votre question sur le financement, car, vous avez raison de le souligner, le potentiel fiscal d'un certain nombre de communes, dont la vôtre, Villiers-sur-Marne, est faible – engage des moyens financiers importants pour accélérer les études. Élu local, vous savez que, tant que celles-ci ne sont pas réalisées, on ne peut pas lancer les appels d'offres et mener à bien les projets.
Autre annonce importante que je vous fais, les contrats de développement territorial feront l'objet d'une enquête publique avant la fin de l'année 2012. Au moins quatre d'entre eux devraient faire l'objet d'un accord politique avant la fin de l'année 2011. Dans ces contrats, je vous le confirme également, monsieur le député, l'État mobilisera l'ensemble de ses outils de droit commun. Nous réfléchissons avec le préfet de région et votre collègue rapporteur général du budget Gilles Carrez, par ailleurs député du Val-de-Marne, à des outils nouveaux pour libérer le foncier public, ou encore accompagner les maires qui décident de construire des logements.
Par ailleurs, le financement public doit aussi être vu comme un formidable levier pour les financements privés. Ce fut le cas, par exemple, en matière économique avec les pôles de compétitivité, le plan campus et le grand emprunt.
Sur le territoire de l'Est parisien, parmi les quatre contrats de développement territorial que vous avez évoqués, du cluster de la ville durable, autour de la Cité Descartes, la programmation urbaine autour de la future gare de Bry-Villiers-Champigny donnera une signature économique au territoire, autour de l'écoconstruction et de l'écomobilité. L'urbanisation des emprises de la voie de desserte orientale, le futur centre de maintenance du réseau du Grand Paris et la reconquête de l'autoroute A4 en seront les premiers moteurs.
Vous le voyez, c'est un enjeu métropolitain crucial, car il en va de l'équilibre des activités entre l'est et l'ouest de la région capitale, et je souscris à vos propos.
Comme le Président de la République l'a redit à la Cité de l'architecture lundi 10 octobre dernier, le Grand Paris est une dynamique collective qui n'appartient à personne. Elle est portée par les collectivités, les maires et les élus locaux, qui prennent leurs responsabilités pour que la région capitale et le pays tout entier puissent être au rendez-vous de l'Histoire.