Monsieur le ministre de la ville, je souhaiterai vous interroger sur les étapes à venir dans le cadre du Grand Paris.
Idée du Président de la République, ce projet francilien d'une ampleur historique a pour philosophie de désenclaver les territoires aujourd'hui mal desservis, d'accélérer le développement des grands pôles universitaires, économiques et urbains, de rééquilibrer l'emploi entre l'Est et l'Ouest parisien, et de décongestionner le réseau de transport en commun totalement saturé dans l'Est de la capitale.
Si nous ne pouvons que nous réjouir de ce que les travaux du réseau Grand Paris Express vont débuter dans le Val-de-Marne, de nombreuses autres questions restent en suspens.
Quatre contrats de développement territorial vont être prochainement négociés dans le cadre du cluster de la ville durable. Déjà, les collectivités se sont entendues pour organiser des rabattements des villes exclues du projet, à savoir le plateau Briard ainsi que certaines communes du sud du département, vers les communes bénéficiant de nouvelles gares. Cependant, si l'État n'apporte pas une aide financière à la hauteur des enjeux, les collectivités de l'Est parisien, dont bon nombre ont un potentiel fiscal et financier très faible, ne seront pas en mesure de mettre en place ces CDT. Le déséquilibre existant entre l'Est et l'Ouest persistera, mais surtout les objectifs du Grand Paris ne seront pas atteints.
Monsieur le ministre, pouvez-vous répondre aux inquiétudes des collectivités sur la manière dont seront financés les objectifs définis dans les CDT ? Pouvez-vous réaffirmer le souhait de l'État de faire de l'Est parisien un nouveau pôle économique d'ampleur et un bassin d'emploi qui rééquilibrera l'activité économique entre l'Est et l'Ouest parisien ?