Monsieur Lachaud, vous faites preuve d'une belle constance dans votre défense du service de médecine légale de Nîmes. Je ne peux que rendre hommage à votre opiniâtreté : votre ténacité finira par être récompensée un jour !
Le nouveau schéma d'organisation de la médecine légale résulte d'une circulaire interministérielle du 27 décembre 2010, élaborée conjointement par les services de mon ministère, du ministère de la santé et du ministère de l'intérieur.
S'agissant du ressort de la cour d'appel de Nîmes, il est exact que le nouveau schéma n'intègre pas le centre hospitalier universitaire de Nîmes comme institut médico-légal. Le CHU de Montpellier prend donc actuellement en charge les autopsies des juridictions d'Alès, Nîmes et Mende, le CHU de Marseille celles des juridictions d'Avignon et Carpentras, et le CHU de Saint-Étienne celles de Privas. Nous avons reconstitué en fait les régions administratives pour les instituts médicaux légaux et gardé le ressort de la Cour de Nîmes. Il ne vous a pas échappé que certaines propositions visaient à aligner une cour d'appel par région administrative, mais nous n'en sommes pas là.
Il est parfaitement exact que le fait d'aller à Marseille ou Saint-Étienne peut poser des problèmes pour le transport des corps. Montpellier est plus proche et pose moins de difficultés. Il faut mobiliser les services d'enquête pour ces déplacements. Je comprends parfaitement les difficultés auxquelles peuvent être confrontés les acteurs locaux – magistrats, médecins, enquêteurs –, et que vous soulignez.
Nous avons entrepris de procéder, depuis le mois de septembre dernier, à une évaluation conjointe de la mise en oeuvre de la réforme de la médecine légale. Nous en aurons assez rapidement les résultats et vous en serez naturellement très vite informés. Je ne peux en préjuger devant vous aujourd'hui, mais peut-être ne serez-vous pas déçu…