Monsieur le député, la commission nationale du débat public, la CNDP, saisie du projet de ligne nouvelle à grande vitesse Paris-Amiens-Calais, a décidé de ne pas prendre position quant à l'organisation d'un débat public : elle souhaite que plusieurs aspects du dossier soient approfondis, notamment les perspectives d'évolution des trafics et de saturation de la LGV nord. Des études complémentaires, dont certaines ont déjà été engagées, doivent donc être réalisées avant de saisir à nouveau la CNDP.
Si la possibilité de réaliser une liaison Paris-Londres via la ligne nouvelle Paris-Normandie a été évoquée dans le cadre des travaux préparatoires au débat public du projet du Grand Paris, ce scénario n'a donné lieu à aucune étude à ce stade. La ligne à grande vitesse Paris-Amiens-Calais – à propos de laquelle vous êtes en effet intervenu à de multiples reprises –, figure d'ailleurs parmi le programme supplémentaire de 2 500 kilomètres de lignes à grande vitesse défini par la loi de programmation relative à la mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement.
Dans un avenir plus proche, le projet de liaison Roissy-Picardie, qui a fait l'objet d'un débat public en 2010, vise à répondre aux enjeux de déplacements nationaux et interrégionaux entre les territoires picards, le nord de l'Île-de-France, en particulier le pôle de Roissy et le reste de la France. Les études préalables à l'enquête d'utilité publique sont d'ores et déjà engagées avec pour objectif d'ouvrir l'enquête d'ici à la fin 2014.