Monsieur le député, je vous prie de bien vouloir excuser mon collègue Bruno Le Maire, actuellement en déplacement à l'étranger.
Le Gouvernement a toujours été au rendez-vous de la solidarité avec nos agriculteurs, qu'il s'agisse de la crise de 2009, avec le plan de soutien exceptionnel à l'agriculture ou de la sécheresse qui a, cette année, durement éprouvé la trésorerie de nos filières, tout particulièrement d'élevage, comme vous le rappeliez.
Dès le mois de mai dernier, le Gouvernement s'est mobilisé pour organiser la solidarité nationale afin de faciliter l'approvisionnement en fourrage et de soulager la trésorerie de nos éleveurs.
La réponse aux difficultés de nos filières d'élevage ne peut cependant se limiter à des mesures conjoncturelles ponctuelles. C'est la raison d'être des plans de développement ont été lancés en fin d'année dernière en vue de moderniser en profondeur de nos filières d'élevage : 300 millions d'euros sur trois ans leur seront consacrés avec pour objectif d'apporter à nos filières les réponses structurelles dont elles ont besoin. Ainsi, dans le cadre de groupes de travail organisés par FranceAgriMer, les filières avicole, porcine, bovine et laitière définissent des plans stratégiques pour l'avenir.
Le Gouvernement s'est également mobilisé pour faire face au phénomène de volatilité des prix des matières premières agricoles. Deux accords volontaires destinés à améliorer les relations commerciales au sein de nos filières d'élevage ont ainsi été mis en place. Le premier, signé le 3 mai dernier entre l'ensemble des acteurs de la filière, doit favoriser la réouverture des négociations commerciales en cas de variation excessive des coûts de production, à la hausse comme à la baisse. Le second, signé le 15 juin dernier entre les filières végétale et animale, permet quant à lui de garantir à nos éleveurs des prix de l'alimentation animale plus stables, dans un contexte de volatilité des prix des matières premières agricoles toujours plus forte.
Par ailleurs, afin d'assurer une meilleure valorisation de nos produits d'élevage, la France a obtenu que le projet de règlement européen, adopté par le Parlement européen le 6 juillet dernier et par le Conseil en septembre dernier, étende l'obligation d'indication du pays d'origine sur l'étiquetage, déjà en vigueur pour la viande bovine, aux viandes de porcs, d'ovins, de caprins et aux volailles.