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Intervention de général Jean-Paul Paloméros

Réunion du 11 octobre 2011 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

général Jean-Paul Paloméros :

S'agissant de l'A400M, l'état de préparation de l'armée de l'air est satisfaisant. Nous faisons beaucoup d'efforts.

L'arrivée d'un nouvel avion est l'occasion de moderniser profondément les bases pour se projeter dans l'avenir. Au reste, le personnel ne comprendrait pas que ce ne soit pas le cas. Il n'y a pas de commune mesure entre les investissements réalisés en termes d'infrastructures et de soutien logistique et le coût des programmes eux-mêmes. À Orléans, nous avons essayé de construire la base du XXIesiècle, pour rendre les gens plus heureux d'y vivre – il s'agit d'une base répondant à des normes de développement durable et réalisée à partir d'un projet lancé il y a déjà cinq ans.

La formation devrait être en place. J'insiste tout particulièrement sur la simulation, qui nous permettra de gagner des heures de vol précieuses et d'accélérer ainsi la formation des pilotes. Ces besoins devraient être opérationnels en septembre 2013.

S'agissant du MCO, la situation est plus délicate. Comme vous l'a dit M. Laurent Collet-Billon, le DGA, la négociation, qu'il lui appartient de mener, est très difficile. Il est essentiel que ce soutien soit en place dès le début du programme. Il faut savoir que nous travaillons sur le sujet, la main dans la main avec les Britanniques. C'est l'occasion de mettre en commun nos intelligences et de renforcer notre pression sur les industriels pour qu'ils nous proposent les meilleures solutions possibles. Je suis sûr que ce travail en commun nous permettra de dégager une synergie : une des idées forces de ce programme est de partager tout ce que l'on peut. Nos deux pays ont donc une belle occasion de montrer l'exemple.

Monsieur le président, il y a bien une base aérienne à Nice – la base aérienne 943 –, laquelle comprend deux sites. Le premier se trouve à Roquebrune-Cap-Martin. Pour des raisons liées au foncier, nous n'aurons aucun mal à négocier notre départ. Le second site est celui du Mont Agel, lequel fait partie de notre dispositif de surveillance, dispositif qui, au demeurant, se réduit progressivement au fil des progrès de la technologie et de la capacité d'information. Nous conserverons le radar de Nice-Mont Agel, dont la position privilégiée permet de surveiller la Méditerranée, en le « télé-opérant », c'est-à-dire en le modernisant. C'est tout l'enjeu de la rénovation du système de commandement et de conduite des opérations aériennes – SCCOA. Une telle mesure était absolument indispensable.

Nous devrons par ailleurs continuer à rénover notre système de radars et à abaisser le seuil de détection pour assurer la protection optimale de notre espace aérien avec des technologies modernes, moins coûteuses en matière de soutien que nos radars anciens. Je vous incite à vous rendre à Drachenbronn ou même à Nice pour voir ce que sont des radars anciens, que notre personnel a grand mérite à entretenir.

Nous devrons en revanche fermer la base de Nice, mais en nous assurant de l'avenir des personnels, qui ne sont pas très nombreux – 500 ou 600 personnes –, tout en faisant en sorte de continuer à y entretenir des capacités et le radar qui y est associé.

S'agissant de l'outre-mer, une clarification me semble nécessaire. À la Réunion, la fermeture de la base aérienne n'entraînera pas la suppression du Transall qui est déployé sur place ; simplement, celui-ci sera soutenu par une base de défense. Mais il n'y aura plus de base aérienne en tant que telle, avec des moyens de soutien dédiés.

En revanche, nous partirons complètement des Antilles. Nous y opérerons depuis la Guyane, sur un quota d'heures de vol mis à la disposition du commandant supérieur des forces armées aux Antilles, et à partir de déploiements qui se feront à la demande. Ce volet de la réforme de l'outre-mer nous fait perdre une capacité instantanée de réaction.

Quant à la fermeture de la base de Papeete, elle se traduira par le transfert des capacités d'hélicoptères vers la marine nationale – qui interviendra en l'occurrence avec des Dauphins.

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