Pour ce qui est du transfert de la brigade motorisée de Lyon, je vais étudier le dossier et je vous transmettrai une réponse écrite. Le chantier de Sathonay est un projet de grande ampleur, particulièrement complexe. Je suis toutefois confiant : nous respecterons le calendrier.
En 2011, nous avons envoyé plus de 100 gendarmes en Haïti, poursuivi notre montée en puissance en Afghanistan à la suite de la décision du Président de la République de novembre 2009, et renforcé notre présence en Côte d'Ivoire. Sur ce dernier théâtre, nos militaires ont été déployés durant sept mois sans relève, exactement dans les mêmes conditions que les militaires des autres armées.
À ce jour, 357 gendarmes sont déployés en opérations extérieures, ce qui représente une dépense de 30 millions d'euros, dont 14 millions pour l'Afghanistan.
Le bilan est très satisfaisant et les autorités d'emploi se félicitent de notre action. Je n'ai pas de difficulté à répondre aux sollicitations puisque le statut militaire me permet de désigner des unités constituées. Je n'ai donc pas à trouver individuellement de volontaires. Les théâtres difficiles nous font revenir à des notions fondamentales que nous avions peut-être un peu oubliées : la cohésion, l'esprit de groupe, la capacité à éviter les pièges, les règles de l'appui feu, les bases de la communication en anglais avec nos partenaires… L'usage des armes est également très différent et doit être bien appréhendé.
Nous veillons avec attention sur les militaires engagés en opérations extérieures et les armées assurent un suivi psychologique. Je crois que les gendarmes sont fiers d'être engagés dans ces missions. Ce sont d'ailleurs d'excellentes expériences pour les jeunes officiers et sous-officiers.
La cybercriminalité est traitée par une division spécialisée de l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie. Nous développons également des compétences dans les sections de recherche, à l'instar de ce que nous avons fait à Dijon. Nous avons des équipes de spécialistes capables de traquer sur le net les prédateurs qui s'en prennent à de jeunes mineurs. Nos actions ont beaucoup de succès et il faut poursuivre notre effort. Nous nouons des partenariats avec le monde universitaire, à Strasbourg par exemple, de façon à ce que nos personnels soient à même de suivre tous les changements. Nous devons aussi adapter en permanence nos matériels car les systèmes évoluent très vite.
Nous ne sommes pas à l'abri d'un événement comme celui de la Bavière. Des sites de préfectures ont par exemple été bloqués au cours de l'été. Nous travaillons activement sur ces questions et nous essayons d'apporter notre expertise à tous les niveaux.