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Intervention de Gérard Longuet

Réunion du 4 octobre 2011 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Gérard Longuet, ministre de la défense et des anciens combattants :

Pour l'Afghanistan, le retrait de la protection aérienne aurait certainement un impact plus important que celui des troupes terrestres, mais il serait dangereux de maintenir des troupes au sol sans couverture aérienne ! Je ne ferai pas un tel choix.

Nous devons donc gérer la réduction de nos effectifs : nous avons à cet égard été pris un peu de vitesse par l'annonce américaine, les États-Unis eux-mêmes ayant des problèmes considérables à opérer ce retrait. Si nous avons la possibilité, grâce au régime de transition en Surobi, de redéployer nos effectifs au sol, nous viendrons renforcer nos moyens en hélicoptères afin de mieux protéger nos soldats.

Il serait certes possible de prendre des dispositions sur la protection aérienne dans la mesure où il ne manque pas d'avions dans le ciel afghan, mais nous ne pouvons en décider seuls, les moyens aériens étant mutualisés. La négociation en la matière n'est pas encore complètement conduite et l'aspect financier n'a pas été évalué.

Par ailleurs, cette étude devra tenir compte des coûts de rapatriement pour le personnel et le matériel, sachant que dans certains cas, il conviendra de s'interroger sur la nécessité et les conditions du rapatriement.

L'état-major des armées est très attaché à la réforme des bases de défense et mesure tout à fait la nécessité d'une étude approfondie. Il a donc demandé à la direction des affaires financières et à la mission pour la coordination de la réforme (MCR) de conduire un groupe de travail spécifique intitulé « Aramis » qui doit présenter une identification des économies et des surcoûts résultant de cette mesure.

Je suis très prudent au sujet des externalisations. Rien d'important n'a été engagé dans ce domaine sous mon autorité, car je tiens à avoir au préalable les retours d'expériences des premières externalisations réalisées. Par ailleurs, on ne peut pas tout demander à un ministère et à ses agents qui font déjà beaucoup d'efforts de mobilité et de réadaptation. Lorsqu'une externalisation s'impose de façon évidente, je suis ouvert, mais quand ce n'est pas le cas, je n'en fais pas une priorité.

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