L'expérience prouve que les nouvelles bases de défense recouvrent un potentiel d'économies de grande ampleur. À ma connaissance, ces économies restent potentielles à ce stade, dans la mesure où nous avons à organiser une mobilité coûteuse qui peut entraîner provisoirement des doubles emplois, et que par ailleurs les bases n'ont pas encore atteint leur rythme de croisière.
Les suppressions de postes liées à la mise en place des bases et à la mutualisation au niveau local de l'administration et du soutien pourraient s'élever à 10 000 postes sur l'ensemble de la période de mise en oeuvre de la réforme. Au-delà des unités, des répercussions sont perceptibles sur les fonctions de soutien, qu'il s'agisse par exemple de la réduction du nombre de magasins de stockage, de la dissolution des cercles d'unités, du centre unique de gestion, de la densification et du regroupement des moyens informatiques des infrastructures, ou de la mutualisation du soutien à la formation, des moyens de transport et des moyens de gestion des ressources humaines.
Nous avons pu gérer à la fois une politique d'équipement en croissance et une politique salariale en légère décroissance. Cette dernière n'est pas proportionnée au nombre des effectifs supprimés, dans la mesure où l'on doit prendre en compte le glissement vieillesse technicité (GVT), une surqualification des personnels, des reports de départ à la retraite ainsi que les dépenses liées au chômage qui dépendent de la situation économique extérieure.
Peut-être pourrais-je vous apporter plus de précisions sur les économies réalisées après mes déplacements sur les bases.
La politique de redynamisation des sites de défense fonctionne bien. Une quarantaine de contrats de redynamisation devraient avoir été signés fin 2011 ; les cas les plus difficiles se trouvent dans les DOM-COM où le processus est moins avancé. Par ailleurs, 8 plans locaux de restructuration ont également été adoptés et la délégation aux restructurations travaille activement.