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Intervention de Gérard Longuet

Réunion du 4 octobre 2011 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Gérard Longuet, ministre de la défense et des anciens combattants :

La coopération franco-britannique en matière de dissuasion est pertinente : elle concerne essentiellement le programme de simulation et se traduit concrètement par une présence britannique dans le centre du commissariat à l'énergie atomique (CEA) de Valduc.

En effet, l'installation de radiographie hydrodynamique à Valduc, dénommée EPURE, sera construite et exploitée conjointement, avec un partage des coûts et bénéfices à partir de 2015. Mais il n'y a pas de coopération spécifique sur le laser mégajoule.

Nous travaillons également en partenariat sur le problème des mines qui peuvent affecter les sorties des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins.

Vous avez raison de souligner que les infrastructures ne se limitent pas au siège ! L'objectif est bien d'héberger nos hommes et leurs équipements dans des conditions pertinentes : je constate un véritable effort dans ce domaine ; il faut certainement l'amplifier. Grâce aux déplacements dans les bases de défense, nous allons pouvoir faire un diagnostic et identifier les points faibles.

Les actions civilo-militaires en Afghanistan constituent un enjeu majeur. Il s'agit de savoir comment les rendre compatibles avec le retrait purement militaire. Nous y travaillons avec le ministre des affaires étrangères, le pilotage de cette action incombant traditionnellement à un diplomate. Nous aurons à faire des propositions dans ce domaine et je suis ouvert à ce que nous puissions avoir une réunion de votre Commission à la mi-novembre sur les modalités de sortie de ce théâtre.

Le sujet est très difficile : en dire trop peut conduire à donner des informations à des personnes qui peuvent les utiliser contre nous, mais ne pas dire à nos soldats et à ceux qui les accompagnent dans leurs actions civiles ce que nous attendons d'eux peut susciter une inquiétude, voire un désarroi.

Par ailleurs, j'estime que toute décision tactique doit être liée à celles touchant les actions civilo-militaires. Si l'on devait s'enfermer dans nos bases opérationnelles avancées (FOB), on casserait un travail de fond réalisé avec les populations civiles.

Les gendarmes que nous envoyons notamment en Kapisa ont pour mission d'expliquer à la police afghane le respect dû aux civils qui ne correspond peut-être pas tout à fait à la tradition locale. Le comportement des troupes locales doit être au diapason de ce que nous essayons de faire vis-à-vis des civils. La présence d'au moins 200 gendarmes sur place est une façon d'avoir ce lien avec eux.

C'est d'ailleurs ce que veulent casser les terroristes en essayant de rendre toute opération civile impossible : un attentat suicide après une shura tend à sanctionner une réunion des élus et notables locaux avec des militaires. Nous devons continuer à assurer la protection de ces consultations et convaincre nos partenaires afghans de l'intérêt de maintenir cette coopération entre civils et militaires. Cela sera de plus en plus nécessaire au fur et à mesure que nous nous retirerons.

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